Visite de ce musée dont j'ai entendu le plus grand bien pour sa conception, son ambiance et ce parcours à travers les dates importantes de l'occupation de Cracovie et je n'ai pas été déçu.
Le musée est situé dans l'ancienne fabrique créé par Oscar Schindler et qui contribua à rendre la "détention" de certains juifs moins pénibles que pour d'autres. On va pas refaire le film non plus, mais le personnage sauvera plus de 1000 vies lors de l'occupation de Cracovie par les nazis.
Il y a d'ailleurs sur le mur de l'entrée cette plaque en son honneur "quiconque sauve une vie, sauve l'humanité entière"
On commence la visite par un petit atelier de photographe puis on arrive dans une pièce ou il y'a de nombreuses photos de Cracovie et de la joie de vivre d'avant guerre. La pièce est lumineuse et bercé d'une musique joviale.
Arrive ensuite une pièce sombre et l'entrée en guerre de la Pologne contre l'Allemagne, quelques armes de l'Armée et un tank de reconnaissance polonais dans cette pièce où résonne le bruit des premiers bombardements Allemands sur Cracovie.
La pièce suivante représente le palier entre deux appartements,après la capitulation de la Pologne, avec en bande son le dialogue entre 2 voisines polonaises qui s'inquiètent de l'occupation de la ville qui débute.
Ensuite, un tribunal où furent jugés les enseignants de la plus grande université de Cracovie où les professeurs et le doyen n'ont pas appliqués l'ordre de cesser d'éduquer et, ont continué à instruire la jeunesse polonaise. Ça leur coûtera la vie.
Un long couloir tapissé des affiches allemandes appliquées en ville, et ses 2 grandes bannières arborant la croix gammée mènent ensuite à la pièce dédiée à l'occupation à proprement parlé...Une grande pièce lumineuse au carrelage en croix gammées et rempli de divers objets de l'Armée du IIIe reich.
Début de la germanisation de Cracovie avec destruction des monuments, nouveaux noms de rue Allemands.... Le Grunwald monument symbolisant la victoire des Soldats Lithuaniens et suédois (je crois...) sur les chevaliers teuthoniques est le premier détruit. La place du Rynek sera bien sûre rebaptisée en place Adolf Hitler...
Le couloir suivant dépeint le début de atrocités avec la pendaison de ces juifs le long des chemins de fer, leur migration de la ville vers les campagnes afin que les troupes allemandes puissent occuper leurs logements et par la même les déposséder de leurs biens. Les tramways et deviennent réservés aux Allemands et les juifs n'ont même plus le droit de marcher sur les trottoirs, ils doivent marcher sur la rue entre voitures et tramways. L'ambiance devient de plus en plus pesante, jusqu'à arriver dans cet appartement reconstitué où pouvait vivre jusqu'à 5 familles dans une même pièce.
Ensuite j'entre dans une sorte de grotte très sombre consacrée au ghetto de Cracovie où de multiples lettres de polonais de tous âges sont exposées et traduites (dont certaines de Roman Polański) pour dépeindre les conditions de vie dans ce ghetto.
La sortie du tunnel mène au bureau d'Oscar Schindler et cette oeuvre rempli de gamelles en fer et dont l'intérieur renferme les noms de centaines ou de milliers de victimes juives polonaise.
La pièce suivante est à nouveau lumineuse pour dépeindre la vie qui suit son cours sous l'occupation et le quotidien des polonais vivant à Cracovie. Il y a de nombreuses photos et silhouettes de personnages à l'échelle 1.1 qui remplissent cette pièce, avec au premier plan ce petit vendeur de journaux.
De nouveau nous voici dans un couloir très sombre pour évoquer la "liquidation" du ghetto et la déportation et extermination massive vers les différents camps créés aux alentours.
Ensuite cette pièce toute blanche, au sol des cailloux blancs... Elle est consacrée au camp de concentration de Plaszow situé à 2km de Cracovie. J'apprends en écoutant la guide d'un groupe qui envahit le lieu que ce camps fut construit sur un cimetière juif et que les Allemands ont utilisés les pierres tombales pour bâtir les murs et tours de guet du camp. Sans limites...
Il y a ensuite quelques photos des gardiens du camps capables d'avoir d'un côté une vie de famille des plus normale et de l'autre d'êtres les pires assassins sadiques (selon la même guide). Un costume de ces geôliers est exposé et l'on y voit la tête de mort sur leur col et casquette représentant leur appartenance à la garde de camp de concentration.
Je descends ensuite quelques marches entre diverses affiches de propagande anti juive et anti communistes pour arriver dans une cache reconstituée où vivaient une dizaine de familles juive cachés par un commerçant polonais.
Il y aussi quelques vidéos d'espionnage filmées au péril de sa vie par un militaire de L'AK.
J'arrive face à un grand portrait de Staline signifiant la fin du calvaire nazi et signifiant le début du calvaire communiste...
La dernière pièce est très "intéressante" Il s'agit d'une oeuvre intitulée "room of choices". Une pièce ronde aux multiples inscriptions extraites de lettres de victimes où 5 piliers encastrés dans les murs tournent sur eux même. Le plafond blanc rétro éclairé et ces piliers tournants au milieux de ces inscriptions procurent une étrange sensation d'être hors du temps... L'effet est bien sûre calculé pour ponctuer cette visite en apogée et ça marche.
Dernière étapes, ces des "Livre numériques", l'un blanc, sorte de registre consacré aux innombrables victimes et l'autre noir pour les histoires de trahison, délations, collaborations et autres actes qui seront jugées et puni dès le départ des troupes Allemands de Cracovie.
La visite est terminée, j'en ai pris plein les yeux, plein les oreilles, plein le cerveau et plein le coeur.
Encore un pan de l'histoire qui s'est révélé à moi et il me reste encore Auschwitz et Plaszow à voir...
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