Je quitte difficilement la mer Noire et VARNA car après une centaine de photos du levé de soleil auquel j'ai assisté... Seule la motivation de rejoindre le Bouzludja arrive à me faire remonter en voiture pour retourner dans cette région. Cependant j'ai coché sur ma route la ville de Madara où je vais voir le célèbre (pour les locaux) cavalier de Madara, cette sculpture à même la roche datant d'une quinzaine de siècles... Seulement...
Encore une fois les photos sont dans le désordre (mais promis pour le prochain article (le Bouzludja) je vais prendre plus de temps...). J'arrive en début d'après midi sur le site et voit une guérite "Kasa"...Je pensais pas devoir payer pour voir un rocher...Il m'en coûte 4 Lev (2€) mais je découvre surtout qu'il n'y a pas que le cavalier à voir ici...Il y'a des grottes, un sanctuaire de rochers, le cavalier et une forteresse... J'avais pas prévu de rester longtemps ici mais puisque j'ai payé... J'en veux pour mon pognon !
Direction les grottes ou j'arrive à la première "grotte des nymphes" (la première photo) c'est une immense partie de la montagne rocheuse d'où suite (d'on ne sais où) de l'eau, ce qui explique le vert au bas de cette roche. Endroit très calme au milieu de la forêt où je me retrouve une nouvelle fois seul.
A côté se trouve une petite grotte dans laquelle un autel est aménagé avec une peinture sur la pierre et différents objets déposés par les orthodoxes en pèlerinage sur ce lieu qui doit avoir quelques chose de pieu. A proximité, là grande grotte, pas si profonde que cela, je prends vite une photo mais il n'y a pas grand chose à voir et, il y a surtout une toile d'araignée aussi grande et épaisse qu'un filet de pêche... J'ai pas vraiment envie de croiser la propriétaire...
Je part donc ensuite dans la.direction du sanctuaire "Pagan" où il y au sol les vestiges d'une église du 6e siècle. Ce n'est pas vraiment plus intéressant que la forteresse de Shumen qui est plus impressionnante...Et ça manque aussi cruellement d'informations.
Il me reste donc la forteresse à voir et sur la route, je tombe sur un autre sanctuaire où d'après la légende, marcher pieds nus sur l'herbe ferait ressentir une énergie provenant du sol...Je suis sceptique...mais ça se tente ! Le sol est plus que frais et me voilà pieds nus à déambuler entre les rochers... A part des épines de pins...Je n'ai pas ressenti grand chose :(
En route donc pour la forteresse et, arrivé au pied de la montagne sur laquelle se trouve la forteresse, je comprends que je vais en chier...Il y a un chemin balisé, avec une rampe qui m'est plus qu'utile! Je dois faire 2 pauses dans l'ascension car mon coeur s'emballe tellement l'effort est rude...cela me permet aussi de prendre quelques photos du magnifique panorama. Je ne vois pas le bout de cette montée qui serpente le long de la montagne, plus je monte, plus je me colle à la paroi car mon vertige se rappel à mon bon souvenir...
Arrivé en haut après 30 minutes d'escalade pour rejoindre les 1400 mètres d'altitude je ressent une certaine fierté... Mais je pense déjà au retour qui sera face au vide... Je me suis déjà retrouvé bloqué à Jurmala (Lettonie) au sommet d'une tour que j'ai monté en 10 minutes et descendu en 30...
Bref pour l'instant rejoignons la forteresse et on verra plus tard pour la descente... La forteresse est vraiment à flanc du vide, et pas de barrière de protections...Je me tiens à 4 mètres du bord car il y a de sacrées rafales à cette altitude et je le dit que ça serai vraiment bête de partir comme ça...Sur un coup de vent ! Les murs sont visiblement rénovés car en trop bon état pour être d'époque.
Au détour de ma marche le long des remparts je trouve une ouverture donnant sur une "route secrète"... Je commence à l'empreinter mais me retrouvant sur un chemin visiblement peu utilisé, au milieu de la forêt, le soleil descendant aussi vite que la batterie de mon téléphone portable, je décide de rebrousser chemin car je ne suis pas sûre non plus que ce chemin le ramène à mon point de départ.
Finalement la descente fut moins pénible que ce que je craignais, juste un peu rude pour le genoux... La seule angoisse fut cette plaque de métal rouillé à franchir sur le chemin...Pas rassurante quand on fait plus de 100 kilos...
J'ai crapahuté plus longtemps que prévu ici et vais donc arrivé de nuit au Bouzludja... Déjà que l'endroit m'intrigue... Mais alors de nuit...Et qui plus est, je vais donc y dormir pour le visiter le lendemain... Trop peur de le visiter de nuit car il y a une légende peu rassurante...
