Pour planter le décor, je vais faire un "demi" copié collé de Wikipedia, j'ai vu beaucoup de choses et de morceaux d'histoires que tout remettre dans l'ordre serai vraiment compliqué... Voici donc la chronologie :
L'Insurrection de Varsovie (du 1er août au2 octobre 1944) fut un soulèvement armé contre l'occupant allemand organisé par la résistance polonaise (Armia Krajowa) dans le cadre du plan militaire national "Action Tempête" (Burza en polonais). Il s'accompagna de la sortie de la clandestinité des structures de la Résistance et de l'État clandestin ainsi que de l'établissement des institutions de l'État polonais sur le territoire de Varsovie libre.
Côté militaire, le soulèvement a été dirigé contre les forces allemandes, mais le but de ce plan était l'ultime essai de préserver la souveraineté de la Pologne face à l'avancée de l'Armée rouge et la position ambiguë des Alliés occidentaux vis-à-vis des intentions de l'Union soviétique.
Les armées soviétiques ont franchi l'ancienne frontière polonaise en janvier 1944 et en juillet s'approchent de Varsovie. Dans cette situation, la résistance polonaise est placée devant la décision de déclencher le soulèvement pour pouvoir accueillir les libérateurs en position de force. L'urgence d'une action spectaculaire devient claire après quelques tentatives de collaboration militaire avec l'Armée rouge dans la libération des villes polonaises. Par exemple à Wilno où, après la prise de la ville, le NKVD, qui suivait le front, emprisonna les résistants conviés à célébrer la victoire avec leurs frères d'armes....pour les exécuter sommairement ou pour les envoyer aux goulags.
Les Soviétiques en avançant sur le territoire de la Pologne commencèrent à organiser les structures politiques en s'appuyant sur leurs affidés, les communistes polonais qui avant la guerre n'étaient pas une force politique significative dans le pays.
À la suite de la découverte du charnier des officiers polonais massacrés par le NKVD à Katyn, le Gouvernement polonais en exil a rompu ses relations diplomatiques avec Staline, responsable de ce crime sur les prisonniers de guerre, il n'est donc pas partie dans les négociations entre les grands Alliés. (Yalta donnera raison à cette méfiance vis-à-vis de la position des Alliés britanniques et américains face à Staline.)
Le soulèvement de Varsovie :
Le soulèvement commença à 17 h 00 (l'heureW) le 1er août 1944 par l'explosion d'une bombe dans le quartier général de la Gestapo. Certains considèrent ce début des combats durant la journée comme une erreur. Même si les Allemands n'ont pas remarqué d'activité militaire extraordinaire et n'ont pas élaboré de plans pour contrecarrer les résistants, ils ont reçu des informations une heure avant le début des hostilités et ont réussi à partiellement organiser la réponse. Le manque d'effet de surprise associé au manque d'expérience des insurgés dans les combats en plein jour ont contribué à la faillite de la prise d'un certain nombre de cibles stratégiques. Les deux premiers jours de l'insurrection ont été capitaux pour la suite des combats puisque la ligne de front établie dans la ville a déterminé son déroulement.
Les plus gros succès militaires ont été accomplis dans le Centre, dans la vieille ville et dans une partie du quartier Wola où presque l'ensemble des objectifs ont été occupés, confirmant que cette bataille serait un gigantesque combat urbain. À Wola, les Allemands tenaient néanmoins toujours les places fortifiées et les fortes pertes ont obligé les insurgés à battre en retraite. Dans les autres parties de la ville, comme à Mokotów, les résistants ont presque complètement manqué leurs objectifs. Sur la rive droite de laVistule (partie est de Varsovie), la concentration en troupes allemandes était si forte que les résistants furent rapidement contraints de regagner les cachettes. Le plus dommageable stratégiquement a été que les unités locales n'ont pas réussi à garder de liens, aussi les sections combattirent isolément.
Après quelques heures de combats, la plupart des unités ont adopté une tactique plus défensive tandis que la population civile érigeait les barricades dans toute la ville. Le jour des plus grands succès militaires des résistants, le 4 août, a été aussi le jour de l'envoi des renforts nazis. Le général SS Erich von dem Bach se voit nommé commandant et aussitôt, élabore, puis lance, une contre-attaque destinée à relier les poches de résistance allemande dans la ville et couper les insurgés de la Vistule. Le 5 août a été marqué par la reprise des terrains de l'ancien ghetto et par le massacre de Wola où les nazis ont exécuté environ 50 000 civils dans des scènes d'une rare sauvagerie.
La stratégie allemande était de saper le moral des combattants polonais pour reprendre la ville sans avoir à engager de combats de rue : jusqu’à fin septembre, chaque combattant capturé était exécuté sur place. Les vols et viols sur les civils étaient la règle. Hôpitaux et hôpitaux de campagne étaient anéantis, les blessés achevés sur place et les soignants fusillés ou mitraillés. Plus tard, cette stratégie fut changée, le commandement allemand ayant conclu qu'elle renforçait la détermination des résistants. Ainsi, vers la fin de septembre les insurgés capturés commencèrent à être traités comme des prisonniers de guerre.
Le 7 août le corps punitif renforcé par l'arrivée des compagnies panzer engagea des combats dans la ville (la population civile était utilisée comme bouclier humain dans les offensives allemandes). Les Allemands cherchèrent des succès spectaculaires afin de montrer à l'AK que la poursuite des combats était inutile. Néanmoins, ils n'arrivèrent pas à reprendre rapidement les quartiers aux mains des résistants. Entre le 9 et le 18 août, les combats font rage. La Vieille Ville tiendra jusqu’à la fin du mois d'août. Le 2 septembre les combattants de la vieille ville passeront par les égouts pour se retirer dans les autres parties de la ville. Quelques bastions (notamment la Grand-Poste, place Napoléon, au centre-ville) furent défendus par les insurgés jusqu'à la capitulation.
Le réseau des égouts a été largement utilisé par les insurgés pour effectuer tous types de déplacements, principalement destinés à maintenir les liens entre les unités.
La tactique allemande au cours de l'insurrection a été basée sur les bombardements aériens en piqué et d'artillerie (mortier géant Thor tirant des obus de 2 200 kg) – les insurgés ne disposant pas d'armes lourdes ne purent donc riposter.
L'Armée rouge arrive à la rive est de Varsovie le 10 septembre au terme de l'Opération Bagration et de pertes considérables : sur un effectif total engagé de 2 331 700 hommes, l'Armée Rouge perd 178 507 tués et 587 308 blessés. Au sein des armées soviétiques qui arrivent ce jour-là au bord de la Vistule, il y a lapremière Armée polonaise (de l'Armée populaire formée par les Soviétiques). Un coup de main est tenté, mais échoue rapidement en raison de la résistance allemande et du manque de coordination entre les unités polonaises déployées avec l'Armée Rouge et les insurgés dans la ville. Sur ordre du général Zygmunt Berling, certaines unités, de l’effectif d’un bataillon, traversèrent le fleuve et entrèrent en contact avec l'AK. Mais, ces unités laissées sans appui d'artillerie ou d'aviation, vont être liquidées par les Allemands ou même par les Soviétiques. À la suite de cette opération, le général Zygmunt Berling fut relevé du commandement de la 1re Armée.
Au début, cette situation inquiète les nazis, mais très rapidement ils comprennent que les Soviétiques leur laissent les mains libres pour achever la résistance polonaise dans la ville.
Le soulèvement a reçu un soutien limité des Alliés occidentaux sous la forme de parachutages d'armes et d'autre matériel (la RAF et ses escadrilles polonaises ont effectué 223 missions et ont perdu 34 avions), mais l'effet de ces vols a été plus psychologique que militaire, en tout, les insurgés devaient récolter quarante tonnes de parachutages sur toute l'insurrection. Les avions devaient effectuer des rotations depuis des bases situés en Italie, les Soviétiques n'ayant pas autorisé les appareils dévolus à ces missions de soutien à utiliser les pistes qu'ils contrôlaient en Pologne – ils ont même tiré sur et abattu certains avions des Alliés.
Il est à noter que la RAF — qui avait agi sur ordre personnel de Churchill — cessa rapidement ses raids en raison de pertes trop élevées (85 % des effectifs engagés perdus sur les 6 missions effectuées), seuls continuèrent à ravitailler Varsovie les pilotes polonais et deux escadrons de pilotes sud-africains du Moyen-Orient — qui jouissaient d'une certaine indépendance — furent autorisés à continuer les dangereuses missions.
Les Américains, devant la réserve de Staline par rapport au soulèvement de Varsovie, n'ont presque pas fourni d'aide.
À partir du moment où l'hostilité des armées soviétiques apparut clairement aux combattants polonais, l'insurrection fut considérée comme un échec. La capitulation des insurgés fut signée le 2 octobre par le général Tadeusz Bór-Komorowski. La veille, à 20 heures, la radio de Varsovie lançait son dernier message au reste du monde, c'est une voix déchirée et coupée de sanglots qui prononça ces paroles :
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