Gestapo museum

Pour changer des musées sur le KGB, je me rend au musée de la Gestapo à Varsovie...Il est situé sous le "ministère de l'éducation et de la religion".
Il s'agit de l'endroit où les membres de l'AK (armée polonaise de résistance ou Armia Krajowa) ou autres "dissidents" étaient conduit, interrogés, torturés à mort ou exécutés.
Dès l'entrée dans ce premier couloir, on discerne au loin une silhouette derrière des barreaux, une silhouette frêle d'un prisonnier derrière ses barreaux et hurlant (bande son plutôt flippante...)
Un mur interactif avec les visages et histoires des personnages détenus ici est présent... Je ne peux lire toutes les histoires mais une dizaine sur la trentaine présenté me "suffiront". Cela va de l'innocent ramassé durant les nombreuses rafles dans la ville, à l'officier radio, le gradé de l'armée, l'intellectuel du quartier...La première personne fusillé ici fut une femme qui eut juste le malheur d'arracher une affiche fasciste apposée sur un mur... Un second écran interactif décrit les différents endroits d'exécution dans la ville au fil des années d'occupation... Ces dernières allant bien sûre crescendo. 

Il y a ce long couloir qui jadis était rempli de cadavres exécutés le long des murs et dont le sol était taché du sang des personnes traînés de leurs cellules à la salle d'interrogatoire. Il y a ces cellules baptisés "the trams" du fait de la disposition des sièges, où les prisonniers attendaient d'être menés à l'interrogatoire.
Cette salle d'interrogatoire est visible et, ici on utilisait la torture physique ET morale... Torturant les membres d'une famille sous les yeux de la personne interrogée pour obtenir les aveux demandés. Juste horrible à "imaginer".
Il y a ensuite ce second couloir et ses 10 cellules... Des écrans TV reproduisent la seule vision des prisonniers par les "fenêtres" de leurs geôles... Il s'agit des bottes des officiers circulant dans la cour...Pas de visages, juste des bottes, faisant des allers et retours au pas...

La cellule numéro 10 est celles par lesquels les Nazis pouvaient passer le canon d'une arme par le trou de la porte pour fusiller la personne à l'intérieur, le trou dans le mur en face de la porte en est le témoin encore aujourd'hui. Nous (moi et Julia) restons une heure environ avant de partir car une classe entière de jeunes étudiants arrivent et cassent "l'intimité" du lieu et la propension au recueillement par la même. 

Je regarde sur ma carte des places à voir et la prochaine sera le musée de l'insurrection de Varsovie... Ça risque de ne pas être plus gai mais au moins il y aura une once de liberté ici je l'espère...