Deuxième visite d'un musée du KGB après la "corner house" de Riga, c'est maintenant au tour de la "Grey House" de Tartu et ses cellules. Je descends donc un escalier pour descendre dans le sous sol de ce bâtiment.
Je paie l'entrée 4€, je trouve ça chère car j'ai l'impression que je vais juste voir un couloir et quelques cellules.
Le musée est en fait très intéressant, la plupart des cellules sont rénovées et utilisées pour exposer divers objets et retracer l'histoire de la résistance estonienne, des plus de 400 goulags disséminés en Russie, des divers prisonniers passés par ce lieu, des techniques d'interrogatoire, de cette loi 58 dont que j'ai découverte à Riga et qui permettra aux soviétiques de tuer ou déporter et déposséder n'importe qui s'opposant au régime de quelques manière que ce soit.
J'arrive au bout du couloir, il y a une bande son jouée très fort, la grosse voix d'un gardien, les cris d'agonies d'une femme, les pleurs d'un homme, le bruit des pas sur le sol....puis un coup de fusil qui fait sursauter !
La bande son se déclenche lorsque l'on passe devant cette statue de cire en uniforme du KGB que je pense n'être qu'un mannequin quelconque vêtu d'un uniforme...
Il y a ces 2 cellules de 0,8 mètre carré, le mitard dans le mitard me dis-je. Le menu est inscrit, jour 1 50cl d'eau, jour 2 50cl d'eau et jour 3 60cl d'eau et 200gr de pain....puis rebelotte, on y "mange" que tous les 3 jours. Au fond du couloir une plus grande cellule préservé en l'état puis on fini par la salle d'interrogatoire, sa chaise, son bureau, sa lampe et ses 2 vitrines refermant le "kit d'interrogation", différents objet de transmission radio et quelques objets d'officiers du NKVD (KGB).
Il y a un écran tactile où l'on peut lire quelques vidéos, 2 sont sous titrés en anglais... Un témoignage d'une femme lu par une voix off puis, celui de Heiki Vaibla, un jeune résistants de 19 ans à l'époque que restera emprisonné et interrogé ici 7 mois avant d'être envoyé dans l'un de ces nombreux camps de travail en Russie.
Il explique les interrogatoires, les coups de poings et coups de pieds, la pression psychologique du pistolet posé sur le bureau par l'officier interrogateur, cette pièce plongé dans le noir avec cette lampe braqué sur son visage pour trahir le moindre rictus signifiant un mensonge.
Il décrit la violence physique comme "occasionnelle" mais la violence psychologique comme quotidienne.
Il parle des quelques officiers se relayant par gardes, certains plus sadiques que d'autres... Notamment "Volodja", ce garde qu'il présume ancien lutteur par sa carrure, ou boxeur, car ils aimait se servir de ses poings et répétait souvent des combinaisons dans les couloirs... Ils le reconnaissait, de leurs cellules, à sa manière de respirer bruyamment. Ils savaient alors que la nuit serai longue... Cet homme, c'est la statue de cire que j'ai passé sans trop faire attention. Même statue de cire, cet homme n'ose trop le regarder lors de son témoignage enregistré dans le musée.
J'apprends aussi que malgré l'interdiction de parler entre eux, les prisonniers trouverons le moyens de communiquer en morse ou encore, en gravant de courts message sur les cuillères qui passent d'une cellule à une autre jours après jours et transmettent ainsi leurs messages.
Une visite assez "chargé", je prends bien soin d'éviter le faisceau lors de mon départ pour ne pas redeclencher cette bande son macabre et file derrière le bâtiment pour voir ce "cornflower mémorial" dédié à tous ceux morts pour avoir lutté contre l'occupation soviétique.
Je paie l'entrée 4€, je trouve ça chère car j'ai l'impression que je vais juste voir un couloir et quelques cellules.
Le musée est en fait très intéressant, la plupart des cellules sont rénovées et utilisées pour exposer divers objets et retracer l'histoire de la résistance estonienne, des plus de 400 goulags disséminés en Russie, des divers prisonniers passés par ce lieu, des techniques d'interrogatoire, de cette loi 58 dont que j'ai découverte à Riga et qui permettra aux soviétiques de tuer ou déporter et déposséder n'importe qui s'opposant au régime de quelques manière que ce soit.
J'arrive au bout du couloir, il y a une bande son jouée très fort, la grosse voix d'un gardien, les cris d'agonies d'une femme, les pleurs d'un homme, le bruit des pas sur le sol....puis un coup de fusil qui fait sursauter !
La bande son se déclenche lorsque l'on passe devant cette statue de cire en uniforme du KGB que je pense n'être qu'un mannequin quelconque vêtu d'un uniforme...
Il y a ces 2 cellules de 0,8 mètre carré, le mitard dans le mitard me dis-je. Le menu est inscrit, jour 1 50cl d'eau, jour 2 50cl d'eau et jour 3 60cl d'eau et 200gr de pain....puis rebelotte, on y "mange" que tous les 3 jours. Au fond du couloir une plus grande cellule préservé en l'état puis on fini par la salle d'interrogatoire, sa chaise, son bureau, sa lampe et ses 2 vitrines refermant le "kit d'interrogation", différents objet de transmission radio et quelques objets d'officiers du NKVD (KGB).
Il y a un écran tactile où l'on peut lire quelques vidéos, 2 sont sous titrés en anglais... Un témoignage d'une femme lu par une voix off puis, celui de Heiki Vaibla, un jeune résistants de 19 ans à l'époque que restera emprisonné et interrogé ici 7 mois avant d'être envoyé dans l'un de ces nombreux camps de travail en Russie.
Il explique les interrogatoires, les coups de poings et coups de pieds, la pression psychologique du pistolet posé sur le bureau par l'officier interrogateur, cette pièce plongé dans le noir avec cette lampe braqué sur son visage pour trahir le moindre rictus signifiant un mensonge.
Il décrit la violence physique comme "occasionnelle" mais la violence psychologique comme quotidienne.
Il parle des quelques officiers se relayant par gardes, certains plus sadiques que d'autres... Notamment "Volodja", ce garde qu'il présume ancien lutteur par sa carrure, ou boxeur, car ils aimait se servir de ses poings et répétait souvent des combinaisons dans les couloirs... Ils le reconnaissait, de leurs cellules, à sa manière de respirer bruyamment. Ils savaient alors que la nuit serai longue... Cet homme, c'est la statue de cire que j'ai passé sans trop faire attention. Même statue de cire, cet homme n'ose trop le regarder lors de son témoignage enregistré dans le musée.
J'apprends aussi que malgré l'interdiction de parler entre eux, les prisonniers trouverons le moyens de communiquer en morse ou encore, en gravant de courts message sur les cuillères qui passent d'une cellule à une autre jours après jours et transmettent ainsi leurs messages.
Une visite assez "chargé", je prends bien soin d'éviter le faisceau lors de mon départ pour ne pas redeclencher cette bande son macabre et file derrière le bâtiment pour voir ce "cornflower mémorial" dédié à tous ceux morts pour avoir lutté contre l'occupation soviétique.
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